L’AÉQJ adore la littérature jeunesse d’ici et se passionne pour ses membres : artisans et créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être des jeunes.

La rubrique Auteur.e chouchou existe afin de vous offrir un moment privilégié avec eux. 

Partez donc à la découverte de l’auteure Josée Paquet…

À PROPOS DE VOUS :

Où êtes-vous née et où avez-vous vécu ?

Je suis née en 1976 dans le quartier Centre-Sud, à Montréal, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 16 ans. J’ai également habité pendant un peu plus de 20 ans la région de St-Eustache avant de déménager à La Guadeloupe (en Beauce) en 2019.

Enfant, que faisiez-vous de votre temps libre?

Je lisais, la plupart du temps! J’ai toujours été assez solitaire, et encore aujourd’hui, cette solitude me plaît. Je suis très casanière.

Parlez-nous de votre parcours scolaire et des choix d’études que vous avez faits.

J’ai fait un peu de tout! J’ai commencé par étudier au collégial en inhalothérapie avant de bifurquer vers les lettres. Je suis retournée à l’université presque 10 ans plus tard en linguistique.

Quels établissements scolaires et institutions avez-vous fréquentés?

J’ai fait tout mon primaire à l’école Champlain dans Centre-Sud. Par la suite, j’ai fréquenté le Collège Ville-Marie et la polyvalente Édouard-Montpetit pour mon secondaire, le Collège de Rosemont pour mes études en inhalothérapie et enfin l’UQAM pour ma formation en sciences du langage (linguistique). J’ai aussi fait quelques cours en théologie par correspondance à l’Université de Sherbrooke.

Quand vous étiez enfant, lisiez-vous beaucoup? Que lisiez-vous?

J’étais une dévoreuse de livres en série! Mes choix littéraires étaient plutôt éclectiques : livres encyclopédiques, romans de La courte échelle, de la Comtesse de Ségur, récits biographiques, tous les Astérix et les Tintin… La première brique que j’ai lue, c’était Les oiseaux se cachent pour mourir, j’avais 11 ans!

Quel était autrefois votre écrivain préféré?

Je vouais un culte à Stephen King durant mon adolescence! Pas très loin derrière suivait Henri Vernes, le créateur de Bob Morane.

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire?

Je pense que ma passion pour l’écriture a débuté dès que j’ai su tenir un crayon! J’ai toujours aimé écrire, que ce soit dans mon journal intime ou par des lettres échangées avec des correspondants et des amis. Pas de courriels ou de Messenger, à l’époque!

Avez-vous été encouragée à écrire ou vous a-t-on plutôt découragée? Par qui?

Je dois une fière chandelle à tous mes enseignants de français, qui ont vite remarqué mon talent pour l’écriture et qui m’ont poussée à développer ma créativité. J’en ai même fait mon métier, puisque je suis rédactrice!

Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?

Je suis mariée et j’ai trois enfants : une fille de 22 ans et deux garçons de 19 et 12 ans.

Pourquoi avoir choisi de vous installer dans la région où vous vivez?

Je me rends compte qu’avec l’âge, j’ai besoin de tranquillité, de nature, d’espace, d’une maison à moi…

Nous sommes ici depuis 2019, avant même que le mot « Covid » ne soit connu… Disons que de vivre la pandémie en région a grandement facilité les choses. Je ne sais pas comment j’aurais fait confinée dans mon appartement!

Avez-vous une ou des passions autres que la lecture et l’écriture?

La généalogie! Mon grand-oncle a réalisé non seulement la généalogie de notre famille (depuis 1653), mais il raconte également des anecdotes de la vie de nos ancêtres, c’est passionnant!

J’aime aussi tout ce qui est ancien, qui a une histoire… Ma maison a 115 ans, et je me plais à imaginer les familles qui se sont succédées ici, leurs joies, leurs peines, etc. J’ai même failli choisir un bac en histoire au lieu d’un bac en linguistique, c’est tout dire!

Vos amis proches sont-ils aussi auteurs?

Je connais personnellement quelques auteurs, mais plusieurs de mes amis proches, sans être écrivains, gravitent dans le domaine littéraire ou des communications. Nous avons donc beaucoup de choses en commun.

À PROPOS DE L’ÉCRITURE :

Préférez-vous écrire vos dialogues dans la langue parlée ou plus soutenue?

J’ai beaucoup de mal à écrire en langage parlé, même quand mes personnages discutent entre eux! Je suis nettement plus à l’aise dans un langage plus soutenu… Je ne sais pas, j’ai comme un blocage à transposer la langue parlée en langue écrite. Plusieurs auteurs y parviennent aisément, mais ce n’est pas mon cas!

Acceptez-vous de retravailler votre texte à la demande d’un éditeur?

Bien sûr! Avoir un regard différent sur mon manuscrit me permet soit de supprimer ou d’approfondir certains passages, soit de les exploiter sous un angle auquel je n’avais pas pensé au départ.

Lequel de vos personnages vous ressemble le plus?

Pour le moment, aucun! Mais je travaille sur un projet de roman historique, et je dirais que le personnage principal me ressemble beaucoup par sa curiosité et par les aventures qu’il vivra. En fait, il pratiquera un métier qui m’a toujours fascinée; je n’en dis pas plus!

Écrivez-vous la nuitou êtes-vous plutôt une lève-tôt?

Lève-tôt et couche-tôt!

Écrivez-vous sur de longues périodes (plusieurs heures) par jour?

Environ une heure le matin avant d’entamer ma journée de travail, ensuite une heure ou deux le samedi et le dimanche.

Vous écrivez à la main ou avec un ordinateur?

Les deux! Le premier jet est un ramassis de feuilles et de notes incompréhensibles! Par la suite, j’écris à l’ordinateur.

Écoutez-vous de la musique en écrivant?

Souvent! J’aime beaucoup la musique classique, ça m’apaise.

Y a-t-il une ville ou un endroit qui occupe une plus grande place dans vos écrits? Pourquoi?

Dans les projets que j’ai déjà écrits, non, mais je suis fascinée par les pays nordiques (j’ai adoré visiter la Suède et le Danemark). Ils tiendront assurément une place de choix dans mes futurs projets!

Avant la publication de votre premier livre, aviez-vous publié dans des revues?

Non, mais j’ai écrit de nombreux textes pour la collection Vingt mille mots sous les mers, aux Éditions CEC. Je pense que ça a été l’un des éléments déclencheurs, car je n’avais jamais envisagé écrire des livres jeunesse auparavant.

Quels rapports entretenez-vous avec vos éditeurs (strictement professionnel, amicaux)?

Je connais Christian depuis 25 ans, alors évidemment, les liens sont différents que ceux que je pourrais avoir avec un éditeur que je ne connais pas. Mais il règne une ambiance presque familiale chez Victor et Anaïs; peu importe où l’on se situe dans le processus de création du livre (auteur, illustrateur, réviseur, etc.), notre travail est valorisé et chacun a son rôle à jouer pour produire le livre.

J’ai beau écrire l’histoire, elle ne serait rien sans l’apport de tous les autres collaborateurs; c’est un travail d’équipe!

Pouvez-vous vivre de votre travail d’écrivain?

Pour le moment, non, et je ne sais pas si je le voudrais! Je suis rédactrice dans la vie de tous les jours, alors je vis déjà de ma plume. Je me considère extrêmement choyée d’avoir une carrière si passionnante!

Sans doute qu’à ma retraite, je continuerai à écrire pour le plaisir!

À PROPOS DE LA LITTÉRATURE JEUNESSE :

Selon vous, peut-on écrire sur n’importe quel sujet en littérature jeunesse?

Je pense que oui, tout dépend de la manière dont c’est abordé. Selon moi, un livre jeunesse peut autant servir à divertir le jeune lecteur qu’à le faire réfléchir sur le monde qui l’entoure. Cela peut amener des discussions fort intéressantes et instructives entre les parents et les enfants!

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la littérature jeunesse est inférieure à celle destinée aux adultes?

Est-ce qu’un film de Disney est inférieur à un film d’horreur? À un long-métrage historique? À une comédie sentimentale? Ces œuvres visent toutes un public différent; il en va de même en littérature.

À PROPOS DE LA RECONNAISSANCE :

Êtes-vous sensible à la critique que l’on fait de vos écrits?

Je suis une personne qui manque énormément de confiance en elle et qui – rien pour aider – vit avec un trouble anxieux. En même temps, on ne peut pas plaire à tout le monde, et j’en suis consciente. Alors, je m’attends à ce qu’un jour ou l’autre, je lise une mauvaise critique; ça fait partie des risques du métier!

Avez-vous une opinion à propos des mauvaises critiques?

Je n’ai jamais encouragé le dénigrement littéraire. Tu n’aimes pas un livre? C’est correct. Mais pourquoi démolir l’ouvrage ou l’auteur avec une critique incendiaire? 

Qu’est-ce que ça va apporter?

Il y a toujours moyen de donner son opinion sans tomber dans le bashing. De toute façon, je n’ai jamais acheté un livre ou écouté un film parce que les critiques étaient favorables! Je suis capable de me forger mon opinion sans être influencée par une critique, si dithyrambique ou méchante soit-elle.

À PROPOS DE VOS CRÉATIONS :

Parlez-nous de votre livre préféré (parmi ceux que vous avez publiés), et pouvez-vous en résumer l’histoire ?

Mes trois livres publiés à ce jour font partie d’une trilogie (Star Miaou), donc le choix n’est pas trop difficile! Comme son nom l’indique, Star Miaou est basée sur la populaire série de films La Guerre des étoiles. Il s’agit d’une parodie, élaborée en collaboration avec mon éditeur, et transposée dans un univers félin. Si l’histoire suit en grande partie le déroulement des films, de nombreux éléments loufoques viennent s’y greffer.

Merci Josée!

Bibliographie: