L’AÉQJ adore la littérature jeunesse d’ici et se passionne pour ses membres : artisans et créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être des jeunes.

La rubrique Auteur.e chouchou vous offre un moment privilégié avec eux.

Partez donc à la découverte des diverses facettes de l’auteur Jean-Marc Beaudoin…

 

À PROPOS DE VOUS ET DE LA LITTÉRATURE JEUNESSE :

 

Quand vous étiez enfant, lisiez-vous beaucoup ? Que lisiez-vous ?

Nous étions obligés de lire au secondaire. Probablement la lourdeur du roman « Le médecin des esprits perdus » de Heinz G. Konsalik m’a, en quelque sorte, découragé à développer une passion pour la lecture. Trop déprimant et trop « adulte » pour un adolescent de 15 ans.

Cependant, les classiques jeunesse comme Tintin, Astérix et autres, je les ai tous lus, relus et relus.

Pourriez-vous nous raconter vos débuts dans l’écriture ?

Une fois au primaire et une autre fois au secondaire, on m’avait refusé de corriger une composition prétextant avoir plagié. De quoi décourager l’enfant, puis l’adolescent que j’étais.

Quels auteurs aimiez-vous ? Et maintenant, que lisez-vous ?

Richard Bach fut mon auteur préféré. Outre son célèbre « Jonathan Livingston le goéland », j’ai eu un coup de foudre pour « Illusion : le Messie récalcitrant » que j’ai lu et relu.

Avez-vous toujours rêvé de devenir auteur ou votre venue à l’écriture jeunesse est un hasard de la vie ?

J’ai toujours voulu écrire un livre un jour, voire plusieurs. La venue de ma petite-fille, une bénédiction, fut une motivation pour écrire, dans un premier temps, « Lettres à Marilune » qui fut mon baptême en écriture et qui se voulait un leg à cette dernière, en lui racontant quelques tranches de vie sous forme de lettres qui lui sont destinées.

Combien de temps avez-vous mis à pouvoir publier votre premier écrit jeunesse ? Était-ce un roman ? un album ? une bande dessinée ?

Je dirais grosso modo six mois. Lorsque je me lance dans un projet, je m’investis à fond.

Selon vous, peut-on écrire sur n’importe quel sujet en littérature jeunesse ?

Il faut, dans un premier temps, ciblé l’audience pour adapter nos écrits selon l’âge.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la littérature jeunesse est inférieure à celle destinée aux adultes ?

Honnêtement ! Je m’en fous.

Aimez-vous travailler en collaboration avec l’illustrateur ?

J’ai déniché la perle rare en Isabelle Demers. Triplement diplômée en illustration, elle a deux jeunes enfants. Elle a plongé dans le projet comme si c’était le sien avec cœur et sensibilité.

Selon vous, qu’est-ce qui fait le succès dans le domaine de l’écriture jeunesse ?

Le texte a beau être le plus beau du monde, sans illustrations accrocheuses les enfants n’y voient aucun intérêt.

 

À PROPOS DE L’ÉCRITURE :

 

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

Dès mon adolescence quoique ma carrière a bifurqué vers un autre domaine même si on m’avait suggéré de choisir une profession liée à l’écriture.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

Certes la pandémie a aidé car elle m’a obligé à me recentrer et à prendre certaines décisions dont celle de réaliser mes rêves, dont l’écriture.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Retraité et grand-papa d’une charmante petite-fille, cette dernière est devenue, en quelque sorte une muse pour moi tout comme mon épouse, grand-mère de cette enfant.

En effet, étant le papi attitré à la lecture d’une histoire ou deux avant le coucher, je n’ai à date jamais trouvé d’ouvrage traitant spécifiquement de la relation grands-parents / petits-enfants dans ce vaste monde de la littérature jeunesse.

C’est ainsi que l’idée de Mamie Bigoudi a germé et qui est devenu, maintenant, réalité.

Procrastinez-vous souvent quand vient le temps d’écrire ?

Je dédie des plages dans mon horaire spécifiquement pour écrire.

Avez-vous besoin d’une ambiance de travail, d’un lieu ou d’un rituel d’écriture pour vous plonger dans l’écriture ?

J’ai le silence ou écouter de la musique douce avec mes écouteurs. Cela me permet de plonger dans le monde de la Vallée des orchidées, peuplée de personnages autant colorés qu’attachants.

Éprouvez-vous des difficultés au moment de l’écriture ? Comme le syndrome de la page blanche ?

Lorsque je m’installe pour écrire j’ai déjà l’idée sur quoi je veux élaborer.

Lorsque vous êtes en travail d’écriture, lisez-vous d’autres auteurs du même genre ?

Non, car je ne veux pas être influencé par la création d’autres auteurs.

Y a-t-il des sujets ou des thèmes à propos desquels il vous est difficile d’écrire ? Vous arrive-t-il, dans ces cas, de vous autocensurer ?

Comme Mamie Bigoudi s’adresse à un jeune auditoire, je tends à peser chaque mot que j’écris.

Faites-vous lire votre texte pendant la période d’écriture ? À quel moment ?

De temps à autre à l’illustratrice pour qu’elle puisse se faire une tête de ce qui s’en vient.

Vous arrive-t-il de vous relire et de trouver votre texte mauvais ?

Souvent, et je relis, corrige, bonifie et retire des passages dont je ne suis pas satisfait.

Y a-t-il des manuscrits qui dorment dans vos tiroirs ? Pourquoi ?

Non, puisque je suis un jeune auteur de 64 ans qui n’a que 2 publications à son actif.

Acceptez-vous de retravailler votre texte à la demande d’un éditeur ?

Étant auteur et éditeur indépendant, je n’ai pas à faire face à cette contrainte. Cependant, tous mes textes sont envoyés en relecture par une personne spécialisée car je suis chatouilleux en ce qui a trait à la qualité.

Y a-t-il une part de votre écriture qui est autofictive ?

La grande majorité des personnages de Mamie Bigoudi sont inspirés de gens que ma petite fille connait. Ainsi Mamie Bigoudi est l’alter ego de mon épouse, Charlotte celui de ma petite-fille, Papi Bigoudon est le mien et ainsi de suite.

Mais il y a d’autres personnages dont l’inspiration est venue naturellement comme Bonheur, le papillon bleu. En visite dans une volière à papillon, ma petite-fille a adorée l’expérience de voir voltiger autour d’elle tous ces beaux papillons bleus. À la sortie du site, elle s’est amourachée d’un lynx en peluche qu’elle a, spontanément, nommée Bonheur.

Lorsque vous terminez l’écriture d’un manuscrit, êtes-vous déjà prêt à commencer l’écriture du prochain ?

Le tome 2 de Mamie Bigoudi est bien avancé. Son écriture a débuté dès que le tome 1 a été relu, accepté et transmis pour la création des illustrations et de la mise en page.

Lequel de vos personnages vous ressemble le plus ?

Papi Bigoudon, bien entendu!

 

Merci Jean-Marc!

 

Bibliographie (cliquez sur l’image pour vous procurer ces livres):