Depuis plus de 30 ans, l’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et ses créatrices et créateurs.

Cette rubrique, Auteur.e chouchou de l’AÉQJ, se veut un contact privilégié pour les jeunes lectrices et lecteurs ainsi que leurs différents intervenants, afin de mieux connaître ses membres, auteur.e.s  jeunesse québécois et de la francophonie canadienne !

Découvrez maintenant l’auteure Élizabeth Colette Labbé

 

À PROPOS DE VOUS…

 

Lorsque vous étiez jeune, vouliez-vous devenir écrivaine ?

Plus jeune, j’avais deux rêves : écrire des livres et être militaire. Le premier rêve, je l’ai réalisé peu avant ma majorité. Le second, malheureusement, est à oublier. J’ai reçu une lettre du médecin-chef de la Défense nationale pour me dire qu’avec la prise de mes médicaments, je suis inapte au service militaire. Je pense que c’est ma plus grande déception. Si un jour l’Armée canadienne élargissait ses critères de sélection, il est fort probable que je tenterais à nouveau d’y entrer.

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

Pour être honnête, je l’ignore. Il me semble que j’ai toujours eu un crayon entre les mains ! Je me souviens qu’au primaire, j’écrivais des histoires de petits lapins qui se perdaient en chemin ou encore de canards qui avaient peur du noir. Avec le temps, mon écriture s’est développée (heureusement !) et j’ai écrit de nombreux romans d’action et d’horreur. C’est en lisant un article dans la revue Science & Vie junior, vers le milieu de mon parcours au Séminaire de Chicoutimi, que j’ai eu l’idée de mon vrai premier roman : l’histoire d’une jeune fille synesthète (synesthésie : phénomène neurologique qui fait en sorte que deux ou plusieurs sens sont liés) qui cherche sa place dans l’univers. Le roman a été publié chez une maison d’édition française, maintenant disparue, peu avant mon dix-huitième anniversaire. Je ne perds pas espoir qu’un jour, une autre maison fasse ressortir cette histoire du tiroir !

Vos parents et votre famille s’intéressaient-ils à votre écriture ?

Ma mère s’intéresse particulièrement à mes livres. D’ailleurs, elle lit souvent mes manuscrits en primeur. Chaque fois que je lui annonce que je commence une histoire, elle me demande aussitôt si elle ne pourrait pas en lire quelques pages tout de suite ! Parfois, je refuse parce que j’ai peur que cela ne la choque. (J’ai déjà écrit une histoire pour adolescents sur le viol. Disons que ce n’est pas le plus beau sujet du monde…). Sinon, le reste du temps, je lui donne le premier chapitre en lecture. Si elle n’aime pas ce qu’elle lit, j’arrête aussitôt d’écrire l’histoire.

Vous a-t-on encouragée à écrire ou découragée d’écrire ?

Ma famille et mes amies m’ont toujours poussée à faire ce que j’aime. Donc, écrire. Tant mieux, parce que je ne sais pas si j’aurais réussi à publier aussi jeune sans leurs encouragements.

Avez-vous une ou des passions autres que la lecture et l’écriture ?

Oui ! Mis à part la lecture et l’écriture, je fais de la natation et du tir à l’arc. De plus, j’aime bien écouter des documentaires YouTube, en particulier ceux de la chaine européenne ARTE. Sinon, j’aie visiter ma famille et mes amis, apprendre une langue étrangère, étudier le travail social, manger une crème glacée molle au chocolat, commander des tartares au saumon au Aki Sushi non loin de chez moi, cuisiner de la pizza végé… Comme vous pouvez le constater, je suis très gourmande !

Quelles langues parlez-vous ?

Je parle français, anglais et espagnol.

 

À PROPOS DE VOTRE PROCESSUS D’ÉCRITURE…

 

Où puisez-vous vos idées et votre inspiration ?

Je puise mes idées partout ! Un film, un livre, une chanson, un article de journal, un évènement qui m’arrive à moi ou à une personne de mon entourage… Tout est sujet à se retrouver dans un prochain roman. C’est pourquoi je veille à écrire une notice dans les premières pages de mes ouvrages du style : « Toute ressemblance avec une personne vivante ou décédée n’est qu’une pure coïncidence… » 😉

 

À PROPOS DE LA PUBLICATION…

 

Travaillez-vous avec plusieurs maisons d’édition ? Pourquoi ?

Oui, je travaille avec plusieurs maisons d’édition, tout simplement parce que je produis trop pour être publiée par une seulement ! Au moment d’écrire ces lignes, j’ai fait affaire avec quatre éditeurs : Bénévent, de Mortagne, AdA et BouquinBec. Oups, cinq, si je compte mon prochain contrat avec Goélette Éditions pour un manuscrit à venir en 2025 !

À ce jour, combien avez-vous écrit d’ouvrages ?

J’ai écrit plus d’une dizaine d’ouvrages, mais seulement cinq ont été publiés :

  • Le plan de Maman Ours (BouquinBec, 2023),
  • Inaltérable (AdA, 2019),
  • Mademoiselle Caméléon (Éditions de Mortagne, 2018),
  • 100 % rose (Éditions de Mortagne, 2015),
  • Moi… synesthète (Bénévent, 2011).

Un prochain roman, toujours pour la jeunesse, verra le jour en 2025 chez Goélette Éditions.

 

À PROPOS DE LA RECONNAISSANCE…

 

Avez-vous participé à des concours littéraires ? Avez-vous gagné des prix ? Lesquels ? 

Oui, je participe à de nombreux concours littéraires. Je ne gagne pas tout le temps, mais cela me permet d’avoir une rétroaction professionnelle sur mes textes et d’améliorer mon écriture. J’ai notamment participé aux Prix de la création Radio-Canada 2023 pour un récit. Je vais savoir sous peu si mon texte a été retenu. Sinon, j’ai gagné des bourses, dont une du Carrefour jeunesse emploi La Bivoie en 2019 et une autre de la Fondation TIMI en 2021. Si vous écrivez, je vous conseille fortement de participer aux concours. Cela vous permet de vous faire connaitre par le milieu littéraire de votre région, voir de la province tout entière, en plus de pouvoir toucher à des prix intéressants. Par exemple, j’ai reçu 1500 $ de la Fondation TIMI pour illustrer mon deuxième conte pour enfants.

 

Merci Élizabeth !

 

Bibliographie :

NOTE : Vous pouvez cliquer sur l’image pour consulter les créations de l’auteure sur le site Les libraires.