L’AÉQJ adore la littérature jeunesse d’ici et se passionne pour ses membres : artisans et créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être des jeunes.
La rubrique Auteur.e chouchou existe afin de vous offrir un moment privilégié avec eux.
Partez donc à la découverte de l’auteure Julie Brassard…
Que lisiez-vous quand vous étiez enfant et adolescent ?
Tout ce qui pouvait être fantastique ! Magie, sorcière, loup-garou, vampires, fantômes… j’ai toujours eu besoin de m’évader là où tout est possible. Mais je suis aussi une très grande romantique… les Archies ont fait partie de ma PAL, mais aussi les romans Harlequin.
Quels auteurs aimiez-vous ? Et maintenant, que lisez-vous ?
Margaret Buffie, Meg Cabot, Sarah Mlynowski, Celia Rees, Linda Joy Singleton, Cate Tiernan… toutes des traductions peuplées de magie fantastique.
Aujourd’hui, je continue à lire du jeune adulte parce que c’est ce qui me fascine le plus. J’aime que ce soit différent, et qu’il y ait cette touche possible de l’irréel.
Avez-vous toujours rêvé de devenir auteur ou votre venue à l’écriture jeunesse est un hasard de la vie ?
Écrire un livre était un rêve. Moi-même consommatrice de lecture, j’ai passé une grande partie de ma jeunesse à la bibliothèque municipale. Et donc, quand l’occasion s’est pointé d’écrire mon premier livre, j’ai sauté à pieds joints dans l’expérience.
À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?
Toute jeune, j’ai commencé à écrire des scénarios de jeux meurtres et mystère, de vidéo-clip et de films amateurs. Tout pour créer des personnages, des enjeux et des effets visuels saisissants. Lorsque mes jeunes « comédiens » ont décidé à faire autre chose de leur vie, j’ai décidé de transformer mes scénarios en romans pour ne pas laisser mourir mes personnages.
Combien de temps avez-vous mis à pouvoir publier votre premier écrit jeunesse ? Était-ce un roman ? un album ? une bande dessinée ?
Mon premier roman jeunesse m’a pris une année entière à écrire, puis presque 20 ans avant d’être publié. C’est un heureux hasard de la vie qui m’a fait ressortir mon manuscrit du fond d’un tiroir pour le publier à compte d’auteur. Une aventure à quatre mains qui a été remplis de rebondissements joyeux.
Où puisez-vous votre inspiration ?
Le monde imaginaire est si grand… j’aime que tout soit possible ! Mon inspiration me vient principalement de mes lectures et des nombreuses séries que j’ai pu visionner jusqu’ici. Plusieurs reconnaîtront une touche de Buffy The vampire Slayer dans mon premier livre tandis que d’autres pourront déceler des similitudes avec la télésérie Chuck, qui s’est terminé en 2012, dans mon second roman.
Avez-vous besoin d’une ambiance de travail, d’un lieu ou d’un rituel d’écriture pour vous plonger dans l’écriture ?
J’ai surtout besoin de ma flamme passionnée pour plonger dans mon écriture. Qu’il fasse beau ou non, que je sois seule dans mon sous-sol ou à la cuisine avec mes jumelles, l’écriture fait partie d’un besoin interne. J’ai toujours un papier et un crayon pas loin pour mes moments d’illuminations créatives. Puis, lorsque je veux vraiment « travailler » mes écrits, je m’isole dans ma tête et je crée.
Éprouvez-vous des difficultés au moment de l’écriture ? Comme le syndrome de la page blanche ?
Parfois ! Mais j’ai trouvé la recette miracle, je coécris avec des femmes incroyables qui m’apportent tellement dans ma créativité. Il peut m’arriver de chercher mes mots, de ne pas bien écrire la structure d’une phrase, d’avoir besoin d’un différent point de vue puis pouf… me voilà reparti. Sinon, j’utilise beaucoup la méthode du mind mapping (sur papier). Ça débloque bien souvent l’impasse imaginaire.
Lorsque vous êtes en travail d’écriture, lisez-vous d’autres auteurs du même genre ?
Pas nécessairement. Mais comme je suis une grande consommatrice de fantastique jeune adulte, j’ai tendance à ne rechercher que ce genre de lecture.
Y a-t-il de sujets ou des thèmes à propos desquels il vous est difficile d’écrire ? Vous arrive-t-il, dans ces cas, de vous autocensurer ?
Oui ! Je préfère rester « propre » même si je décris une scène de meurtre ou des scènes un peu plus osées. Je suis horrifiée par l’injustice et par l’abus de pouvoir.
Quand avez-vous proposé votre manuscrit à un éditeur pour la première fois ?
J’avais à peine vingt ans. J’étais certaine d’avoir le manuscrit idéal pour répondre au lectorat amateur de fantastique dans mon genre. Malheur à moi, les refus puisaient de toutes parts. On me disait alors que les vampires étaient dépassés et sans intérêt… dix ans plus tard, Twilight, de Stephenie Meyer, faisait un carton au cinéma.
Vous rappelez-vous votre sentiment lorsque votre premier livre a été publié ?
Une euphorie totale ! Un sentiment d’accomplissement et enfin, un rêve réalisé !
À ce jour, combien avez-vous écrit d’ouvrages ?
Je suis en train de peaufiner mon 5e ouvrage que je dois remettre à mon éditeur à la fin de l’automne. Je ne pensais pas me rendre si loin dans mon expérience d’auteure… je me sens privilégiée et j’ai hâte de poursuivre mes périples avec d’autres merveilleuses histoires à raconter.
Pour ceux et celles qui ont fait l’expérience de l’autoédition : comment avez-vous diffusé l’ouvrage ? Où l’avez-vous diffusé ? Pourquoi avez-vous choisi l’autoédition ?
Je me souviens de l’excitation… ma coauteure et moi, nous étions si énervées que nous n’avions même pas compris que nous parlions avec une éditrice à compte d’auteur. La joie de produire son premier livre, choisir la page couverture, et revoir les corrections de la réviseure… un cadeau inestimable ! Je recommencerais cette aventure encore et encore, tellement l’expérience a été riche en apprentissages.
Pourquoi faites-vous partie d’une association comme l’AÉQJ ? Cela vous aide-t-il à vous donner une visibilité, à mieux faire la promotion de vos livres, à avoir accès à des fonds, à participer à des événements publics ?
J’ai rejoint l’AÉQJ pour mieux comprendre le milieu littéraire, me faire connaître par mes pairs et pouvoir offrir mon soutien à la cause. J’ai envie de participer à l’évolution du livre au Québec ! Et pour se faire, il faut être dans l’action.
Merci Julie!
Bibliographie…