Passionnée par la littérature jeunesse d’ici, l’AÉQJ désire vous faire mieux connaître ses membres – fervents auteurs et artisans – telle que Annie-Claude Lebel !

L’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et pour ses membres, créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être de nos jeunes. La rubrique Auteur-e chouchou se veut un contact privilégié avec eux. 

Découvrez l’auteure Annie-Claude Lebel…

À PROPOS DE VOTRE FAMILLE ET VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE :

Où êtes-vous née et où avez-vous vécu ?

Je suis née à Montmagny et j’y ai grandi. Ensuite, j’ai déménagé à Lévis pour mes études. J’y réside encore avec ma petite famille.

Parlez-nous de votre parcours scolaire et des choix d’études que vous avez faits.

J’ai étudié en sciences humaines et langues au cégep, puis en éducation préscolaire et enseignement primaire à l’université. J’ai pris une pause d’études pendant un peu plus de 5 ans, puis je me suis inscrite à la maitrise en éducation à l’automne 2021.

Y a-t-il des matières scolaires que vous préfériez ou que vous n’aimiez pas du tout ?

J’adorais le français. J’aimais moins les mathématiques, mais j’ai réappris à les apprécier pendant mon baccalauréat. Une chance, car je dois maintenant les enseigner chaque jour !

Étiez-vous une élève douée ?

Très! J’ai toujours eu de la facilité à l’école, du primaire à l’université. J’ai vraiment une grande soif d’apprendre qu’il est difficile de combler!

Avez-vous reçu une bourse pour vos études ?

J’en ai reçu plusieurs, surtout à l’université. J’ai également remporté la Médaille du lieutenant-gouverneur en 2015 pour mon implication scolaire universitaire et mon excellent dossier académique.

À PROPOS DE VOTRE VIE PERSONNELLE ET VOS GOÛTS :

Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?

Je devais me marier en juillet 2020, mais nous avons dû annuler à cause de la pandémie. J’ai deux enfants, Émile, 3 ans et demi, et Louis, 1 an et demi.

Le fait d’avoir eu des enfants a-t-il influé sur votre activité littéraire ? Si oui, de quelle manière ?

J’ai beaucoup moins de temps pour écrire et je suis plus fatiguée qu’avant! Blague à part, il n’y a rien de plus beau que d’écrire des livres en sachant que je les lirai à mes enfants lors de leur parution. Ça donne une belle motivation.

Quels sont vos auteur-e-s préféré-e-s ?

J’adore Amélie Nothomb, Larry Tremblay et Sophie Bienvenu. Du côté jeunesse, je voue une admiration sans bornes à Martine Latulippe et Robert Soulières!

À PROPOS DE LA LITTÉRATURE JEUNESSE :

Quand vous étiez enfant, lisiez-vous beaucoup ? Que lisiez-vous ?

Je lisais tellement que ma mère m’a déjà confisqué mes livres pour me forcer à aller jouer dehors! Dès l’âge de 5 ans, je lisais toutes sortes d’écrits : des romans, des bandes dessinées, des encyclopédies illustrées, des revues… La lecture a occupé une place primordiale toute mon enfance et mon adolescence.

Avez-vous toujours rêvé de devenir auteure, ou votre venue à l’écriture jeunesse est un hasard de la vie ?

J’ai toujours rêvé d’écrire! Du moins, d’aussi loin que je me souvienne.

Combien de temps avez-vous mis à pouvoir publier votre premier écrit jeunesse ? 

Mes premiers pas en littérature jeunesse ont été les 10 livres d’apprentissage de la lecture de la collection Éveil aux fables, aux Éditions de l’Envolée. J’avais 27 ans au moment de leur parution.

Selon vous, peut-on écrire sur n’importe quel sujet en littérature jeunesse ?

Bien sûr ! La littérature jeunesse est parfaite pour aborder n’importe quel sujet, même les questions plus sensibles. C’est d’ailleurs le sujet de mon mémoire de maitrise.

À PROPOS DE L’ÉCRITURE :

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

Dès l’âge de 6 ou 7 ans, j’écrivais des histoires de toutes sortes. Vers 10 ans, je rédigeais des romans de plusieurs chapitres quand j’avais terminé mon travail à l’avance à l’école. Je faisais même mes propres illustrations, chose que j’ai (heureusement pour les yeux de mes lecteurs et lectrices) cessé de faire par la suite! 

Où puisez-vous votre inspiration ?

Plusieurs anecdotes dans mon premier roman jeunesse sont tirées d’événements que j’ai vécus avec ma famille pendant mon enfance. Sinon, j’observe beaucoup autour de moi, que ce soit mes enfants, mes élèves ou mes amis.

Procrastinez-vous souvent quand vient le temps d’écrire ?

J’ai un horaire assez chargé avec mon travail d’enseignante à temps plein, mes études à la maitrise et mes deux enfants en bas âge. Quand je trouve un moment pour écrire, j’en savoure chaque seconde, alors je ne suis pas portée du tout à procrastiner (je procrastine sur le ménage de ma maison, mais ça, c’est une autre histoire…).

Y a-t-il des écrivains qui vous ont influencé ou qui vous influencent encore ?

Plus jeune, les romans de la Courte échelle, particulièrement ceux de Chrystine Brouillet et Sylvie Desrosiers, me fascinaient. Lorsque j’écris, j’essaie d’intégrer, comme elles, des personnages attachants, brillants et curieux ainsi qu’une bonne touche de mystère à mes récits.

Avez-vous été encouragé à écrire ou vous a-t-on plutôt découragé ? Par qui ?

J’ai toujours été encouragée et soutenue par mes parents, ma famille et mes amis. Peu importe le projet, lié à l’écriture ou non, je sais que j’ai un bon cercle de soutien!

Faites-vous lire votre texte pendant la période d’écriture ? À quel moment ?

Je fais lire mon manuscrit à mon conjoint et à quelques amies lorsque j’ai terminé mon premier jet. Je m’ajuste ensuite selon leurs commentaires, puis j’envoie le tout à mon éditeur.

Acceptez-vous de retravailler votre texte à la demande d’un éditeur ?

Bien sûr ! Cela fait partie du processus. J’aime recevoir des critiques constructives et des pistes d’amélioration. Le but est que le produit final soit le meilleur possible.

Lorsque vous terminez l’écriture d’un manuscrit, êtes-vous déjà prêt à commencer l’écriture du prochain ?

Oui, dépendamment du moment de l’année. Si je termine un manuscrit en pleine fin d’année scolaire, il se peut que j’aie besoin de quelques semaines de repos avant d’entamer le prochain!

À PROPOS DE VOTRE PROCESSUS D’ÉCRITURE :

Quand une idée jaillit, prenez-vous des notes ?

Je prends souvent des notes dans mon téléphone pour être certaine de ne rien oublier.

Quand vous commencez à écrire une histoire, la connaissez-vous en entier ou improvisez-vous au fur et à mesure ?

Je la connais de A à Z et j’ai souvent un plan très précis pour être certaine d’être structurée. J’improvise quand même entre tout cela, mais j’ai besoin de connaître le fil directeur à l’avance pour être efficace.

Écrivez-vous la nuit ou êtes-vous plutôt un lève-tôt ?

Avec de jeunes enfants, pas le choix d’être lève-tôt! Mais j’écris souvent pendant leurs siestes de l’après-midi ou quand ils sont couchés le soir.

Vous servez-vous du dictionnaire ?

Antidote est mon ami! Mais je ne fais presque pas d’erreurs à la base, donc je l’utilise pour être certaine de ne pas laisser de coquilles.

Écoutez-vous de la musique en écrivant ?

Non! Je suis incapable de me concentrer avec de la musique, même sans paroles. 

À PROPOS DE LA PUBLICATION :

Avant la publication de votre livre, connaissiez-vous d’autres écrivains, des journalistes, des éditeurs ?

J’avais déjà une bonne relation avec mon éditeur, puisque je collaborais déjà avec lui pour des projets de matériel pédagogique. Mon roman est donc une continuité de cette collaboration.

Quand avez-vous proposé votre manuscrit à un éditeur pour la première fois ?

J’ai soumis mon manuscrit autour du 8 mars 2020… Quel bon timing, quelques jours avant la pandémie!

Vous rappelez-vous votre sentiment lorsque votre premier livre a été publié ?

C’est un mélange incroyable de fierté, de sentiment d’accomplissement et de reconnaissance. Parfois, j’ai encore de la difficulté à croire que j’ai vraiment écrit des livres !

Au moment où sortait votre livre, avez-vous eu l’occasion d’en parler publiquement ? 

J’ai accordé plusieurs entrevues à des journaux locaux. C’est toujours un plaisir de pouvoir parler de mes projets.

Comment le livre est-il illustré ? Y participez-vous ?

À chacun de mes projets, j’ai eu la chance de pouvoir sélectionner l’illustratrice avec mon éditeur. Puisque les images ont souvent un lien étroit avec le déroulement de l’histoire, je donne des indications assez précises sur ce que je souhaite avoir comme illustrations. Jusqu’à maintenant, mes attentes ont toujours été surpassées par le talent incroyable des illustratrices! 

À ce jour, combien avez-vous écrit d’ouvrages ?

J’ai écrit trente livres d’apprentissage à la lecture de la collection Éveil aux fables et un roman jeunesse. Le deuxième tome est en révision chez mon éditeur. Sinon, j’ai écrit deux trousses de lecture, plusieurs documents reproductibles et une bonne centaine de pages d’activités pédagogiques en ligne pour la plateforme Génie Publication. 

Combien de romans pensez-vous encore écrire ?

Nous avons prévu au moins 5 tomes de la série Les drôles d’idées d’Élodie D.. Ensuite, on verra!

Merci Annie-Claude!

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