Passionnée par la littérature jeunesse d’ici, l’AÉQJ désire vous faire mieux connaître ses membres – fervents auteurs et artisans – telle que Azéline !…

Parlez-nous de votre parcours scolaire et des choix d’études que vous avez faits.

Après mes études universitaires (baccalauréat en communication, certificat en rédaction), j’ai travaillé, entre autres, sur des vidéos (recherche, scénario et rédaction du texte).  Quelques années plus tard, pendant lesquelles je me consacrais aux arts visuels, ma transition vers le travail destiné aux jeunes s’est amorcée.  Puis, après plusieurs années, puisque le goût des études était encore là et que j’avais ce désir d’en savoir plus sur l’écriture pour enfants, je me suis spécialisée en littérature jeunesse. 

Quel genre d’histoire écriviez-vous quand vous étiez jeune ?

Je dirais le genre autofiction.  J’écrivais surtout dans mon journal verrouillé d’un petit cadenas.

Êtes-vous mariée ? Avez-vous des enfants ?

Je suis une mère célibataire et heureuse d’avoir une fille. Elle est âgée de 18 ans.

Avez-vous une ou des passions autres que la lecture et l’écriture ?

Oui, la peinture me sert pour illustrer mes projets de livres.

Est-ce que la politique faisait partie des discussions dans votre famille ? 

Oui, j’aime être bien informée et en discuter avec d’autres personnes.  Leur opinion, lorsqu’elle diffère de la mienne, peut déboucher sur une perspective plus ouverte.  

Dans quel état êtes-vous quand vous écrivez ? Fatiguée, exaltée, impatiente, etc.?

Lorsque je me mets à l’écriture, je suis prête. J’ai muri les passages de mon histoire, là où je m’étais arrêtée. Alors, je suis enthousiaste pour me consacrer à cette tâche de longue haleine.   

Quand une idée jaillit, prenez-vous des notes ?

J’ai des tas de petits papiers sur lesquels j’y note mes idées.  

À qui faisiez-vous lire vos écrits ? Quels avis récoltiez-vous ?

Ma fille me donnait ses impressions à propos du texte et des images qui correspondaient à son âge. Ses vues et sa franchise m’éclairaient dans mon processus d’écriture. J’y voyais aussi de l’intérêt. Je me disais : si ma fille aime mon histoire, peut-être que d’autres lecteurs l’aimeront.

Avant la publication de votre premier livre, aviez-vous publié dans des revues ?

Oui en 2013.  Il s’agissait d’un texte que j’avais soumis avec une illustration dans la revue Lapsus de l’Université Laval.  Avant d’être sélectionnée, je devais respecter une thématique et des consignes précises.

Pourquoi avez-vous écrit ce livre ? 

Au départ, ce n’était qu’un texte naïf qui me servait d’exutoire pour une peur que j’avais vécue pendant un été. Il y avait eu cette famille de renards installée pas très loin sur notre terrain, et qui se promenait sans nous craindre.  Lorsque ma fille jouait dehors, je m’inquiétais pour elle. Aussi, on ne mangeait plus à l’extérieur.

Pourquoi le préférez-vous aux autres ? 

J’ai écrit « Des renards à la campagne » parce que chacune des minutes me faisait revivre des moments heureux vécus avec mon enfant et aussi ceux de mon enfance.

Ce livre me rappelle les heures de plaisir que j’ai passées à retravailler le texte et à créer les images.

Est-ce important à vos yeux de remporter un prix littéraire ?

C’est important de remporter un prix parce que ça envoie cette image de qualité du travail de l’auteur. Qu’on le veuille ou non, c’est une reconnaissance remarquable.  Évidemment, on ne peut pas tous gagner. Or, pour la confiance en soi, j’ai misé sur une solide formation. Après tout, le plus important, c’est de créer avant toute chose, non?   

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la littérature jeunesse est inférieure à celle destinée aux adultes ?

Je pense que ceux qui croient que la littérature jeunesse est inférieure à celle des adultes ne connaissent pas les enfants. Écrire et illustrer pour eux, cela peut sembler simple pour certaines personnes. Au contraire, c’est complexe : un enfant, un adolescent et un jeune adulte, c’est fragile. On ne peut pas raconter n’importe quoi, n’importe comment à ces lecteurs. Il y a plus encore à dire, car le monde de la jeunesse est vaste.

Pensez-vous que l’écrivain a un rôle particulier à jouer dans la société ?

Oui, je crois qu’il en a un par surcroit. Avec ses livres, il peut influencer les valeurs, les perceptions, les idées, etc., des autres. 

Pourquoi faites-vous partie d’une association comme l’AÉQJ ? Cela vous aide-t-il à vous donner une visibilité, à mieux faire la promotion de vos livres, à avoir accès à des fonds, à participer à des événements publics ?

Oui, adhérer à une association professionnelle apporte des avantages appréciables.