Depuis plus de 30 ans, l’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et de ses créatrices et créateurs.

Cette rubrique, Auteur.e chouchou de l’AÉQJ, se veut un contact privilégié pour les jeunes lecteurs et leurs différents intervenants, afin de mieux connaître ses membres, auteur.e.s  jeunesse québécois et de la francophonie canadienne!

Découvrez l’auteure jeunesse Stéphanie Charland…

 

À PROPOS DE VOUS…

 

Quand vous étiez enfant, lisiez-vous beaucoup ? Que lisiez-vous ?

J’ai été pensionnaire tout au long de mon secondaire et la lumière du soir s’éteignait bien tôt pour une grande lectrice comme moi. J’avais donc emprunté une lumière de poche à mes parents pour lire en-dessous de mes couvertures, une fois la lumière fermée. Maintenant que j’y repense, les sœurs (gardiennes de soir) devaient certainement avoir remarqué mon manque de discipline, mais j’aime croire qu’elles fermaient les yeux en souriant. Mon modèle était, sans aucune hésitation, Anne de la maison aux pignons verts.

 

Quelle place la lecture occupait-elle chez vos parents ?

Ma mère est une grande lectrice, toujours un livre à la main. Elle dit qu’une personne qui lit ne s’ennuie jamais. Très jeune, elle m’obligeait à lire dans les deux langues officielles, ce que je détestais ! J’apprécie maintenant cette richesse.

 

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

J’ai toujours eu de l’intérêt pour les mots, les livres et l’écriture. Toute jeune, je me rendais au ruisseau près de chez nous pour y griffonner des histoires sur des enjeux bien importants à mes yeux. Lors de mes études au baccalauréat en biochimie, j’ai frappé à la porte du rédacteur en chef du magazine de l’Université de Sherbrooke SOMMETS. ‘Je suis étudiante en sciences et j’ai remarqué que vous publiez des portraits de chercheurs, mettant en lumière leur découverte scientifique. Je vous offre mes services de journaliste gratuitement !’ Je n’ai jamais vu autant de rouge sur un document…, mais grâce à la patience de ce rédacteur, j’ai publié plusieurs articles pour ce magazine et même été finaliste à la Bourse Fernand-Séguin.

 

À PROPOS DE VOTRE VENUE À L’ÉCRITURE

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un premier roman ?

J’ai été la première surprise lorsque l’idée d’un roman jeunesse s’est présentée à moi. Nous venions de déménager dans l’Ouest canadien pour y vivre une expérience de famille. Mon conjoint et moi voulions transmettre certaines valeurs et connaissances à nos deux enfants de 8 et 11 ans, et cette aventure rencontrait parfaitement nos attentes. C’est cette histoire que je voulais raconter. Il fallait que je la couche sur papier. Résultat : Émile et la traversée magique. Bien que ce premier roman soit inspiré de notre vie, j’y ai tout de même intégré un peu de biologie et de fiction ! Ce n’est pas tous les jours qu’un jeune garçon rencontre un ours qui cache des roches étincelantes tout près d’une rivière à Saumon !

 

Pourquoi avoir choisi de vous installer dans la région où vous vivez ?

La beauté. Je vis en Estrie avec mon mari et mes 2 enfants. Je marche à la montagne Orford 2 à 3 matins par semaine, toujours avec le même émerveillement. Ces temps-ci, c’est mon deuxième roman qui occupe mes pensées lors de ces randonnées Je souhaite écrire un livre qui empêcherait la jeune Stéphanie de fermer sa lumière de poche sous les couvertures du pensionnat !

 

Où écrivez-vous ?

Lors de l’écriture d’Émile et la traversée magique, je voyageais beaucoup pour le travail. J’avais donc beaucoup de temps libre dans les aéroports et dans les airs. C’est de cette façon décousue que j’ai écrit ce premier roman. Maintenant, je dois sortir de la maison pour y trouver l’inspiration : café, bibliothèque, hôtel, PARTOUT sauf chez moi, ce qui est dommage car ma maison est si confortable !

 

À PROPOS DE LA PUBLICATION

 

Pourriez-vous nous raconter vos débuts dans l’écriture et l’édition ?

Mon premier manuscrit est resté bien enfoncé dans mon ordinateur pendant un moment. Mon histoire était écrite, mais restait cachée. Un jour de pandémie, j’ai relu mon manuscrit et pensé qu’il pourrait être intéressant pour les enfants vivant un changement, particulièrement en cette période d’instabilité. J’ai pris le temps de soumettre à plusieurs maisons d’édition lorsqu’un jour, mes recherches se sont arrêtées sur Les Éditions Le Point Bleu, se démarquant par sa mission pédagogique. Ça me semblait parfait. Ce jour-là, au lieu d’envoyer mon manuscrit par courriel, j’ai décroché le téléphone. C’est l’éditrice elle-même qui m’a répondu et nous nous sommes bien entendues dès le départ. Enfin, j’avais trouvé une maison pour Émile.

 

Aimez-vous travailler en collaboration avec l’illustrateur ?

Pour Émile, avec l’accord de mon éditrice Nancy Godbout, j’ai collaboré avec ma grande amie Suzanne Bélair pour la page couverture. Elle m’a surprise en y ajoutant des détails illustrant l’histoire parfaitement, jusqu’à la petite sœur jamais très loin de son grand frère. Il faut regarder attentivement ! Son œuvre est magnifique.

 

Vos livres sont-ils traduits dans d’autres langues ?

Non, mais j’y pense sérieusement. Comme l’histoire d’Émile se déroule d’un bout à l’autre du Canada et met en valeur les beautés de notre pays, il serait fantastique qu’il soit disponible dans les 2 langues officielles.

 

Merci Stéphanie!

 

Bibliographie :

NOTE : Vous pouvez cliquer sur l’image pour consulter ces romans jeunesse sur Leslibraires.ca