Depuis plus de 30 ans, l’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et de ses créatrices et créateurs.

Cette rubrique, Auteur.e chouchou de l’AÉQJ, se veut un contact privilégié pour les jeunes lectrices et lecteurs ainsi que leurs différents intervenants afin de mieux connaître ses membres, auteur.e.s  jeunesse québécois et de la francophonie canadienne!

Rencontrez donc l’auteure Maude Nepveu-Villeneuve…

 

SUR LA LITTÉRATURE JEUNESSE :

 

Quand vous étiez enfant, lisiez-vous beaucoup ? Que lisiez-vous ? 

Je lisais énormément, et un peu de tout, mais j’ai rapidement abandonné la littérature jeunesse, qui me semblait trop « facile » : dès onze ou douze ans, je lisais des romans pour adultes, en particulier des romans policiers (Agatha Christie, Mary Higgins Clark, Chrystine Brouillet…).

 

SUR VOTRE VENUE À L’ÉCRITURE :

 

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ? Y a-t-il eu un événement déclencheur ? 

Quand j’étais en 2e année du primaire, j’ai participé à un concours d’écriture organisé par les commissions scolaires de la région. Nous devions rédiger un texte sur le thème du lapin de Pâques. J’ai remporté le premier prix pour les élèves de 1re à 3e année. Je pense que c’est ce qui m’a poussée à vouloir écrire davantage!

Avez-vous déjà tenu un journal intime ou des carnets où vous releviez des citations, des pensées, vos états d’âme, etc. ?

J’ai des journaux intimes depuis que je sais écrire. J’ai aussi plusieurs carnets pour différents projets, dans lesquels je note des idées.

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

J’ai commencé à écrire à l’âge de 7 ans, dans un petit carnet. J’écrivais les (très courtes!) histoires d’un enfant nommé Philippe et de sa famille. Je me rappelle qu’ils avaient un jardin un peu magique dans lequel poussait un légume qu’ils n’avaient pas planté! Je n’ai jamais arrêté d’écrire ensuite.

Écriviez-vous des choses que vous ne montriez à personne ?

Vers la fin du primaire, j’ai commencé à être « gênée » d’écrire, je le faisais pratiquement en cachette, et j’ai écrit plusieurs textes et débuts de romans sans les montrer à personne! Encore aujourd’hui, peu de gens lisent ce que j’écris avant que ce soit publié.

Quel genre d’histoire écriviez-vous quand vous étiez jeune ?

J’ai écrit quelques histoires fantastiques, j’ai tenté d’écrire un roman policier et un roman historique, mais j’ai surtout écrit des histoires réalistes qui mettaient en scène des jeunes.

Avez-vous collaboré au journal étudiant de votre école ?

J’ai été impliquée dans le journal étudiant de mon école secondaire, et c’est d’ailleurs ce qui m’a inspiré la prémisse de mon roman Le dernier mot. J’ai adoré l’expérience.

 

SUR L’ÉCRITURE :

 

Procrastinez-vous souvent quand vient le temps d’écrire ? 

J’ai beaucoup de mal à commencer à écrire, ou à m’y remettre si je m’arrête pendant plusieurs jours. Quand je travaille sur un livre, l’idéal est que j’écrive tous les jours ou presque pour ne pas perdre mon élan.

Acceptez-vous de retravailler votre texte à la demande d’un éditeur ?

Toujours! C’est une partie du travail que j’adore, et je trouve la collaboration avec l’éditeur.ice essentielle!

Y a-t-il une part de votre écriture qui est autofictive ?

Je m’inspire souvent d’éléments du réel, mais je ne dirais pas que c’est autofictionnel. Je dis en général : « l’histoire et les personnages sont inventés, mais les émotions sont vraies ».

Lorsque vous terminez l’écriture d’un manuscrit, êtes-vous déjà prête à commencer l’écriture du prochain ?

Non, j’ai besoin d’une période de transition, un peu pour faire le « deuil » du manuscrit terminé.

 

SUR LA PUBLICATION :

 

Quels rapports entretenez-vous avec vos éditeurs/éditrices (strictement professionnel, amicaux, etc.) ? 

Je trouve que l’édition d’un texte a quelque chose d’intime. J’ai donc besoin de me sentir en confiance avec mon éditeur ou mon éditrice, et j’aime que nos rapports soient amicaux.

L’éditeur/éditrice demande-t-il souvent des modifications à l’auteure ?

À mon avis, s’il ou elle n’en demande aucune, c’est louche!

Vos livres sont-ils traduits dans d’autres langues ?

Oui, en anglais, en allemand, en italien, en turque, en portugais brésilien et en chinois simplifié!

 

SUR VOTRE PROCESSUS D’ÉCRITURE :

 

Quand vous commencez à écrire une histoire, la connaissez-vous en entier ou improvisez-vous au fur et à mesure ? 

Pour mon premier roman publié, j’ai improvisé, mais depuis mon deuxième livre, je fais des plans très détaillés, qui peuvent bien sûr changer au fur et à mesure, et qui changent d’ailleurs souvent.

Écrivez-vous sur de longues périodes (plusieurs heures) par jour ?

Quand je le peux, oui. J’adore pouvoir passer une journée complète à écrire.

Vous servez-vous du dictionnaire ?

J’utilise beaucoup le logiciel Antidote, en particulier les dictionnaires des synonymes et des cooccurrences qu’il contient. Ça m’aide particulièrement quand j’ai un mot sur le bout de la langue.

Où écrivez-vous ?

À mon bureau dans le sous-sol, chez moi, à l’ordinateur.

 

SUR VOTRE VIE PERSONNELLE ET VOS GOÛTS :

 

Le fait d’avoir eu des enfants a-t-il influé sur votre activité littéraire ? Si oui, de quelle manière ? 

Le fait d’avoir des enfants m’a poussée à lire beaucoup de littérature jeunesse et à avoir envie d’en écrire!

Avez-vous une ou des passions autres que la lecture et l’écriture ?

Je tricote beaucoup, et ça m’aide souvent à réfléchir à mes projets d’écriture.

 

SUR LA RECONNAISSANCE :

 

Est-ce important à vos yeux de remporter un prix littéraire ?

J’aimerais pouvoir dire que ce n’est pas vraiment important, mais ce serait faux! Je dois avouer que c’est une reconnaissance qui compte à mes yeux, même si ce n’est pas pour ça que j’écris. 

Avez-vous déjà eu l’occasion d’être invitée en tant qu’écrivaine à l’étranger ? Si oui, dans quel cadre était-ce ? (Salon du livre, colloque, association d’écrivain.e.s, etc.)

J’ai eu la chance d’être invitée à faire une tournée scolaire en Suisse autour d’un de mes albums jeunesse. J’ai aussi eu l’occasion d’aller en France et en Belgique pour un de mes romans pour adultes.

 

Merci, Maude!

Crédit photo de l’auteure: Antoine Raymond

BIBLIOGRAPHIE JEUNESSE

NOTE : Vous pouvez cliquer sur l’image pour consulter les publications de l’auteure pour la jeunesse sur le site Les libraires…