L’AÉQJ adore la littérature jeunesse d’ici et se passionne pour ses membres : artisans et créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être des jeunes.

La rubrique Auteur.e chouchou existe afin de vous offrir un moment privilégié avec eux. 

Partez donc à la découverte de l’auteure Geneviève Gourdeau…

À PROPOS DE VOUS :

Où êtes-vous née et où avez-vous vécu ?

À La Pocatière, dans le Bas-St-Laurent. J’ai vécu à Montréal, Sherbrooke, Québec et en Europe, au Pays de Galles et en Suisse. Depuis 2005, j’habite la région de Portneuf avec ma famille.

Enfant, que faisiez-vous de votre temps libre ?

Ah les années ’80… Legos, petites autos, Barbies, je dessinais, je faisais toutes sortes de jeux avec mes frères, ma sœur et les voisins. J’étais souvent dehors, dans le champ ou dans le bois derrière la maison, avec mes toutous, et j’inventais des histoires.

Y avait-il des écrivains dans votre entourage familial ? Des artistes ?

J’avais une tante écrivaine, elle s’appelait Gabrielle. Elle a remporté le prix Robert-Cliche, une année. Je l’admirais ! En revenant de voyage (une année en Europe), je lui ai fait lire mon journal de voyage. Elle m’a fait promettre de me mettre sérieusement à l’écriture un jour, malgré mon ambition d’avoir une grande famille avec beaucoup d’enfants ! J’ai tenu ma promesse.

Que lisiez-vous quand vous étiez enfant et adolescent ?

Enfant, je me souviens des albums de Martine, des contes de Disney avec le petit disque qui venait avec, et des romans de La Courte échelle. Ado : le roman Anne… La maison aux pignons verts a marqué mon entrée dans l’adolescence. Par la suite, je pense que j’ai lu presque tout ce qu’il y avait dans la bibliothèque de mes parents, de tout, vraiment !

Quels auteurs aimiez-vous ? Et maintenant, que lisez-vous ?

C’est comme pour la musique, j’aime de tout ! Du polar, de la dystopie, de la chicklit, des essais, des biographies, des auteurs Québécois, Américains, Européens, Japonais, tout m’intéresse. Et je lis une quantité exagérée de magazines de déco et de voyages.

Quels sont les sports qui vous intéressent ? En pratiquez-vous un ?

C’est SUPER important pour moi de bouger sinon je deviens bougonne. Yoga, Pilates, marche, et l’hiver, randonnée et ski alpin.

Avez-vous des animaux ?

Notre famille a un adorable lapin nain tête-de-lion qui s’appelle Biscuit J

Participez-vous souvent à des salons du livre ? Pourquoi ?

J’y participe chaque fois qu’on m’en donne l’occasion. C’est important de saisir chaque opportunité de rencontrer les lecteurs et d’offrir une visibilité à notre travail.

À PROPOS DE L’ÉCRITURE :

Avez-vous toujours rêvé de devenir auteure ou est-ce un hasard de la vie ?

Je n’en rêvais pas, mais je savais que ce serait une activité qui me plairait. Ce qui me réjouit, c’est de raconter une histoire par l’écriture. Quand j’écrivais des articles pour le cahier Voyages du Soleil, par exemple, c’est ce qui me faisait tripper : raconter une histoire. Dans la trentaine, je suis allée pour la première fois de ma vie à Walt Disney World, et j’ai été la première surprise de constater à quel point JE TRIPPAIS. Tout le « storytelling » qu’il y a, dans cet univers, c’est fou !

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

Surtout à l’adolescence. Comme plein d’ados, j’écrivais mon journal. À l’école, j’aimais écrire toutes les sortes de textes que les enseignants demandaient : des poèmes, des nouvelles, des récits, etc.

Comme j’aimais vraiment écrire, j’ai fait mes études universitaires dans ce domaine, en rédaction française et communication. Dans les 20-25 dernières années, j’ai beaucoup écrit pour le travail, sur une foule de sujets TRÈS variés ! L’écriture de romans, ça fait environ cinq ans.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

Le besoin de raconter les histoires qui sont dans ma tête, de les partager. Comme je ne suis pas la personne qui parle le plus fort, dans un groupe, écrire répond aussi à un besoin de m’exprimer.

Où puisez-vous votre inspiration ?

La vie ! La mienne, celle des autres, les défis qu’on relève, les joies et les peines qu’on vit. L’inspiration est partout.

Avez-vous besoin d’une ambiance de travail, d’un lieu ou d’un rituel pour vous plonger dans l’écriture ?

Ça me prend idéalement une maison vide (!), ou encore que tout le monde soit endormi… Tout un défi avec un mari et trois ados ! On a une vie de famille très active, la maison est souvent pleine. Il faut donc que je me crée des « bulles ». J’écris soit tard le soir et parfois jusque dans la nuit, soit je quitte la maison et je vais m’installer dans un autre endroit pour un bloc d’heures. Je mets mes écouteurs, de la bonne musique, et go !

Y a-t-il point commun dans la plupart de vos écrits ?

L’idée de la découverte et de l’exploration. Dans mes histoires, les jeunes sortent de leur confort, prennent des risques, essaient de nouvelles choses… J’aime bien aller contre les clichés et les stéréotypes. Dans mes deux séries, Gaby et Sara, c’est le papa qui cuisine et qui est bon là-dedans, pas la maman. Je suis aussi un peu obsédée par la bouffe, donc il y a souvent des scènes avec de la nourriture !

Vous rappelez-vous votre sentiment lorsque votre premier livre a été publié ?

Joie intense, allégresse, pincez-moi !

Quels rapports entretenez-vous avec vos éditeurs ?

J’entretiens les meilleurs rapports possibles, parce qu’à partir du moment où on a un éditeur pour un projet, c’est un travail d’équipe. Et en équipe, tant que l’ambiance de travail est bonne, on peut accomplir de bien belles choses ensemble.

Vous a-t-on déjà refusé un manuscrit ?

Oui, mais il ne faut pas abandonner 😉

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut écrire et publier pour la jeunesse ?

Il faut avoir une histoire à raconter aux jeunes, et il faut que ça soit naturel. Garder un cœur d’enfant. Puis, il n’y a pas de secret : il faut s’asseoir et écrire, être discipliné.

Pensez-vous que l’écrivain a un rôle particulier à jouer dans la société ?

Bien sûr ! Pas d’écrivains = pas de livres. Imaginez-vous un monde sans livres ? Nous sommes là pour raconter des histoires, pour dire aux lecteurs : « Vous n’êtes pas seuls ».

Merci Geneviève!

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