L’AÉQJ adore la littérature jeunesse d’ici et se passionne pour ses membres : artisans et créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être des jeunes.

La rubrique Auteur.e chouchou vous offre un moment privilégié avec eux. 

Partez donc à la découverte des diverses facettes de l’auteur et illustrateur Rig…

À PROPOS DE VOUS…

Où êtes-vous né et où avez-vous vécu ?

Je suis né à Alma, au Lac-St-Jean, vécu à Métabetchouan, Chicoutimi, Laval, Vancouver.

Quelle(s) langue(s) parliez-vous avec votre famille ?

Le français.

Quelle est votre place dans la fratrie ?

Premier de la batch, alors premier à pousser la barrière.

Enfant, que faisiez-vous de votre temps libre ?

Principalement à lire et à écrire… J’suis un vrai « nerd ».

Quelle place la lecture occupait-elle chez vos parents ?

Une bonne place. Je suis fils de bibliothécaire et mes deux parents sont de très bons lecteurs.

Vos parents et votre famille s’intéressent-ils à votre écriture ?

J’ai toujours gardé un grand secret sur mes écrits. 

Étiez-vous un élève doué ?

Malheureusement oui. J’écoutais les professeurs d’une oreille, rêvais les yeux ouverts, et n’ouvrais jamais mes livres d’école. J’ai toujours eu assez de facilité à l’école, ce qui m’a encouragé à ne jamais ou presque étudier. J’ai eu de la difficulté à m’adapter lorsque je suis passé aux études supérieures. Je n’avais pas l’habitude de devoir autant me forcer.

Avez-vous collaboré au journal étudiant de votre école ?

Absolument. J’étais journaliste… et caricaturiste. 

Êtes-vous marié ? Avez-vous des enfants ?

Non marié et deux garçons adorables…

Le fait d’avoir eu des enfants a-t-il influé sur votre activité littéraire ? Si oui, de quelle manière ?

Absolument. Le gros chat bleu, c’est l’idée de mon plus vieux. Mais avoir des enfants, c’est aussi accéder à leurs pensées. Depuis que j’en ai, je communique mieux encore avec eux et mes enfants sont souvent les premiers à tester mes écrits.

Les membres de votre famille lisent-ils vos livres ?

Ils lisent, mais pas seulement ça, ils participent. Souvent, je fais des tempêtes d’idées avec mon fils sur le trajet vers l’école.

Quels sont vos auteurs préférés ?

OMG! J’suis un grand fan de tous les auteurs québécois, mais j’aime particulièrement Danny Laferrière. Il y a une fraicheur et un dépaysement malgré la proximité intellectuelle lorsque je le lis. Il me fait beaucoup réfléchir.

Vous arrive-t-il de relire vos propres livres ?

Jamais. Je me critique beaucoup trop. J’essaie de ne plus les relire le plus possible.

Écoutez-vous la radio ?

Oui, je suis un grand amateur de radio parlé. J’aime les discussions, les échanges.

À PROPOS DE L’ÉCRITURE…

À quel moment, dans votre vie, avez-vous commencé à écrire ?

Assez tôt, environ vers l’âge de 10 ans, je composais déjà des histoires qui finissaient inexorablement dans la poubelle ou dans le fond d’un tiroir.

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

Comme je suis illustrateur, je voulais écrire mes propres bandes dessinées. Aussi, j’avais un amour fou de l’écriture de Stephen King, que je voulais absolument reproduire.

Dans quel état êtes-vous quand vous écrivez ? Fatigué, exalté, impatient, etc.

J’aime écrire tard la nuit, dans le silence et la fatigue. Je me connecte mieux avec mon côté absurde.

Procrastinez-vous souvent quand vient le temps d’écrire ?

OMG, tellement. Et le pire c’est Facebook. Si j’avais pas ce réseau social là à m’occuper, je pense que j’écrirais 100 fois plus.

Avez-vous besoin d’une ambiance de travail, d’un lieu ou d’un rituel d’écriture pour vous plonger dans l’écriture ?

Ok, je vais faire pleurer mes collègues écrivains et auteurs, mais j’aime écrire sur mon téléphone. Oui, oui, j’ai bien dit, téléphone. Comme il est toujours disponible dans ma poche, j’ai toujours accès à mes écrits… 

Éprouvez-vous des difficultés au moment de l’écriture ? Comme le syndrome de la page blanche ?

Souvent, j’ai carrément des journées entières d’angoisse. Surtout lors du début d’un projet. Les idées sont là, elles se promènent dans ma tête et je n’arrive pas toujours à trouver le fil conducteur. Et après plusieurs crises de panique… Vlan! Tout se met en place.

Lorsque vous terminez l’écriture d’un manuscrit, êtes-vous déjà prêt à commencer l’écriture du prochain ?

En fait, j’ai plutôt le problème de démarrer plusieurs manuscrits en même temps, donc j’en ai souvent un en attente ou dont les personnages me font presque des clins d’œil pour que je m’occupe d’eux.

À PROPOS DE LA PUBLICATION…

Aimez-vous travailler en collaboration avec l’illustrateur ?

Étant illustrateur moi-même, je dois dire que oui. C’est un partage que j’adore, laisser mon imaginaire dans les mains de quelqu’un d’autres, c’est très agréable.

Avez-vous un droit de regard sur le choix de l’illustrateur ? 

Je suis chanceux, effectivement j’ai cette chance.

Est-ce vous qui choisissez la couverture de votre livre ?

Oui, moi toujours puisque je suis toujours impliqué dans sa conception.

Quand vous écrivez, avez-vous déjà en tête l’idée de le publier ?

Depuis à peu près toujours… J’étais un mordu de livre et de bande dessinée, j’en faisais déjà au primaire et dans le journal scolaire. J’espérais un jour avoir cette chance.

Vous a-t-on déjà refusé un manuscrit ? 

Oui, bien sûr. Je crois que c’est un événement qu’il faut vivre en tant qu’auteur pour grandir.

Y a-t-il un âge pour publier son premier roman ?

Non.

L’éditeur demande-t-il souvent des modifications à l’auteur ?

Personnellement, oui, ça m’arrive.

Vers quels genres d’éditeurs vous êtes-vous tourné ? Aviez-vous une idée précise dès le début ?

2018 avec les éditions Édiligne, 2021 avec les éditions Michel Quintin et les Z’ailées…

Au moment où sortait votre livre, avez-vous eu l’occasion d’en parler publiquement ? Combien de fois et où cela s’est-il passé ?

Je suis assez réservé. J’ai vécu longtemps avec le syndrome de l’imposteur, donc j’avais peur de la perception des lecteurs, petits et grands. Mais dès mon premier salon, ce fut le coup de foudre.

Vos livres sont-ils vendus à l’étranger ?

Non.

À PROPOS DE LA LITTÉRATURE JEUNESSE…

Avez-vous toujours rêvé de devenir auteur ou votre venue à l’écriture jeunesse est un hasard de la vie ?

Un peu des deux. J’ai toujours rêvé de le devenir, mais c’est par hasard que j’y suis retourné sur le tard.

Selon vous, peut-on écrire sur n’importe quel sujet en littérature jeunesse ?

Je crois sincèrement que oui, car il faut pouvoir aborder tous les sujets. La littérature jeunesse c’est à mon avis le ciment qui forme l’identité de la société. Il faut pouvoir discuter avec les jeunes et même démarrer des discussions. C’est encore plus important à cet âge que pour les adultes. Tout est dans la manière de le faire.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la littérature jeunesse est inférieure à celle destinée aux adultes ?

Je crois que mon jupon dépasse pas mal. Je suis de ceux qui croient que la littératie jeunesse est ce qu’il y a de plus important et de plus difficile. Le lectorat n’a pas l’âge de l’auteur, il doit réussir à se mettre à la place de ses lecteurs, ce qui est déjà une difficulté supplémentaire que les auteurs jeunesses ont à faire face. De plus, chaque mot compte. C’est beaucoup plus vrai dans les histoires jeunesse. Donc à mon avis, non, ce n’est pas une littérature inférieure du tout.

À PROPOS DES SOCIABILITÉS LITTÉRAIRES…

Avez-vous déjà participé à un ou des événements publics (conférences, colloques) ? Si oui, quand, où, quelle thématique, personnes invitées, etc.

Oui, dans le cadre de salon particulièrement. Ou encore en podcast.

Est-ce que vous pouvez discuter avec des amis de votre activité d’écriture s’ils ne sont pas eux-mêmes auteurs ? 

Absolument. J’adore les échanges. J’ai même voulu faire un podcast exclusivement sur le livre jeunesse… Mais par manque de temps, j’ai dû laisser tomber.

À quoi correspond, selon vous, le rôle social de l’écrivain ?

Je dirais un aiguilleur. On existe pour soulever la pensée, être la soupape du monde.

Merci Rig!

Bibliographie partielle :

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