Depuis plus de 30 ans, l’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et ses créatrices et créateurs.

Cette rubrique, Auteur.e chouchou de l’AÉQJ, se veut un contact privilégié pour les jeunes lectrices et lecteurs ainsi que leurs différents intervenants, afin de mieux connaître ses membres, auteur.e.s  jeunesse québécois et de la francophonie canadienne !

Découvrez maintenant l’auteur Éric Brazeau

 

SUR VOTRE ENFANCE…

Jeune, lisiez-vous beaucoup ?

Oui. Je dévorais les livres de la Comtesse de Ségur. Cela me permettait d’échapper aux pressions du quotidien.  

 

SUR L’ÉCRITURE…

Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ?

Les déjeuners en famille tous les dimanches. C’est là que tout a commencé. Créer des personnages autour de la table était un sujet de conversation que j’aimais. Ma mère disait toujours que les abat-jour de lampe pouvaient être des chapeaux et les aspirateurs, un moyen de transport.

À l’époque, je faisais souvent la lecture de mes textes papier durant les repas. Mes parents m’ont beaucoup encouragé dans cette voie, car ils savaient que j’aimais écrire des histoires. Jeune adulte, je me suis inscrit à des ateliers. C’est devenu une grande passion. 

Dans quel état étiez-vous quand vous écriviez ?

J’aimais me cacher derrière la porte de ma chambre avec un crayon et une tablette de papier pour composer. La nuit, les personnages prenaient vie dans ma tête. J’ai toujours eu beaucoup d’imagination…

Y a-t-il des sujets à propos desquels il vous est difficile d’écrire ?

Parfois, il y a des sujets sensibles. La plupart des thèmes abordés dans mes romans ou dans mes contes proviennent de difficultés que j’ai eues lorsque j’étais enfant. Par exemple, j’ai toujours eu la dent sucrée et je ne mangeais pas mes légumes. Alors, mon personnage pourrait être confronté, à sa manière, au même problème.

Dans ces moments-là, je fais appel à des services-conseils littéraires comme « Le pigeon décoiffé » ou je demande des conseils à d’autres auteurs durant un atelier.  

Faites-vous lire votre texte pendant la période d’écriture ?

Après avoir terminé mon processus d’écriture, j’aime beaucoup utiliser un service d’annotation de manuscrit par une agence ou utiliser ma grille d’évaluation et contacter des auteurs. La bêta-lecture avec des lecteurs (qui ne sont pas des auteurs ou des professionnels du milieu littéraire) pour avoir leurs avis. Les retours sont toujours enrichissants.

Lorsque vous achevez l’écriture d’un manuscrit, êtes-vous déjà prêt à commencer l’écriture du suivant ?

Oui. S’il s’agit d’une série. À d’autres moments, je m’accorde une pause qui me permettra de trouver de nouvelles idées. Il m’arrive aussi de travailler sur plusieurs projets en même temps. 

Lisez-vous d’autres auteurs ?

Depuis l’automne 2023, je suis préoccupé par mon travail et mes études qui sont très prenants. Ma dernière lecture date de cet été avec « Mes histoires du soir du Québec », de Rachel Graveline et « Donjons et bonbons », de Marie Noelle Marineau.

 

SUR LA PUBLICATION…

Comment vous est venue l’idée de publier ?

Avec un rêve et une équipe. L’équipe fait toujours la force. J’ai ouvert ma maison d’édition à compte d’auteur en 2005. C’était un projet pilote bien appuyé sur les conseils de plusieurs éditeurs au Québec. Ils m’ont expliqué les rouages du métier d’éditeur afin que je puisse sortir ma première collection. C’est grâce aussi à mon père et à Florence Lincourt, que j’ai eu la chance d’obtenir des contrats avec des distributeurs.

Pouvez-vous vivre de votre travail d’écrivain ?

Non. Mais écrire occupe une partie de mon année.

 

SUR LA LITTÉRATURE JEUNESSE… 

Que répondez-vous à ceux qui pensent que la littérature jeunesse est inférieure à celle destinée aux adultes ?

C’est une discipline que d’écrire. Peu importe le volet, qu’il soit jeunesse ou adulte. Il y a des règles et il faut les suivre.

 

SUR VOTRE VENUE À L’ÉCRITURE :

Sur quels sujet ou thématique aimez-vous écrire ?

Des fables et surtout des contes sur les animaux.

 

SUR VOTRE PROCESSUS D’ÉCRITURE…

Quand vous écrivez une histoire, la connaissez-vous en entier ou improvisez-vous au fur et à mesure ?

Il y a un plan détaillé avec des noms et des endroits. Ensuite, je suis mon processus d’écriture. J’aime créer des histoires pédagogiques avec des personnages qui incarnent des valeurs. Il n’y a aucun stéréotype dans mes contes. Les personnages doivent être sympathiques. Je relis mes histoires plusieurs fois et même à haute voix.

L’on me reproche beaucoup d’avoir un vocabulaire trop enrichi. Il y a tant de mots qui ne sont plus utilisés et je trouve dommage qu’ils soient mis aux oubliettes.

Pouvez-vous nous parler de votre livre préféré ?

Mon petit dernier : « Yule, roi des forêts ».

Pouvez-vous en résumer l’histoire ?

Cap-Rouge au nord du fleuve Saint-Laurent. Une maison bleue sans guirlandes lumineuses se démarque du lot avec ses airs mystérieux. Un endroit où NOËL est un sujet délicat. Surtout depuis la mort de la grand-mère d’Eloi. Mais ce que le petit garçon désire le plus au monde, c’est L’ARBRE de ses rêves. Sans cet arbre, comment le vieux monsieur à la barbe blanche pourrait-il y déposer des cadeaux en dessous, la nuit de Noël ?

Connaissez-vous le secret d’un beau sapin ? Certes, il y a les guirlandes électriques multicolores et les belles parures scintillantes de grand-mère. Mais, comme l’indique la chanson Mon beau sapin, il y a aussi une grande partie du mystère entourant cette magie qui provient du roi des forêts, tout droit sorti des bois de L’Ancienne-Lorette. 

 

SUR LA RECONNAISSANCE… 

Est-ce important à vos yeux de remporter un prix littéraire ?

Seulement si le prix a un impact positif et permet une vitrine à l’auteur qui travaille fort ! 

 

SUR LES SOCIABILITÉS LITTÉRAIRES :

Pourquoi faites-vous partie d’une association comme l’AÉQJ ?

Pour avoir la chance d’échanger avec d’autres auteurs. Avoir de la visibilité au moment d’une sortie de livre et, à l’occasion, me joindre à des rencontres. Comme je fais également partie de l’UNEQ, de la Fédération du loisir littéraire et de Culture Lanaudière, il y a des avantages qu’elles me procurent afin de m’aider à exercer mon métier d’auteur et d’enrichir mes connaissances ainsi que mes contacts.

À quoi correspond, le rôle social de l’écrivain ?

Rejoindre un lectorat par le biais de livres éducatifs dans le but de favoriser le développement des jeunes et surtout leur donner le goût de la lecture. Créer des liens avec d’autres auteurs, quelle que soit leur discipline afin de partager nos passions.

 

À paraître en 2025

  • La princesse Bonbonnière
  • Monstrueusement Belle

 

Merci, Éric!

 

BIBLIOGRAPHIE JEUNESSE

NOTE : Vous pouvez cliquer sur l’image pour consulter les publications de l’auteur pour la jeunesse sur le site Les libraires.