Je vis à 550 kilomètres de Montréal, dans une petite ville du Nouveau-Brunswick. Je suis bien loin de l’effervescence d’une grande ville, d’un milieu littéraire et artistique stimulant. Mais j’écris… Je peins… Je rêve…
Je suis née à Lévis, au Québec. Quand la vie m’a amenée ici, je me suis dit que la création était d’abord l’histoire d’un territoire intérieur. Ce territoire, on le porte en soi. Le lieu où on le dévoile avec des mots ou des images n’a donc pas d’importance. C’est ce que je me disais. J’avais oublié une chose: mon besoin de me frotter à la vie trépidante, de voir du beau, du grand, du fou. Pour nourrir ma réflexion et mon art, pour trouver des façons de me dépasser.
J’ai une grande force de création. J’assume ma passion et ma curiosité qui m’obligent à explorer et me donnent envie d’ouvrir des portes. Avec les années, j’ai appris et compris que plusieurs ne s’ouvriraient jamais ici. C’est comme ça. J’aurais de nombreux exemples à donner. Malgré les coups durs, j’ai toujours réussi à renaître de mes cendres. L’arrivée d’Internet a sauvé ma vie… Je suis connectée au monde ce qui me permet d’avancer, toujours plus loin. Et de vouloir aller écrire plus loin…
À 550 kilomètres de Montréal, mon amoureux et moi avons créé un jardin, un havre de paix où nous vivons en compagnie des oiseaux. J’y écris, j’y peins, j’y rêve… Et j’y prépare des voyages pour aller écrire loin, loin, loin, dans de grosses villes. J’ai et j’aurai toujours besoin de voir du beau, du grand, du fou. Pour nourrir mes livres et mes images…