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L’AÉQJ se passionne pour la littérature jeunesse d’ici et pour ses membres, créateurs littéraires essentiels au développement, à l’apprentissage et au mieux-être de nos jeunes. La rubrique Auteur-e chouchou se veut un contact privilégié avec eux.
Découvrez l’auteure Dana Blue…
À PROPOS DE VOTRE FAMILLE ET VOTRE PARCOURS ACADÉMIQUE :
Parlez-nous de votre parcours scolaire et des choix d’études que vous avez faits.
J’ai étudié en Création littéraire au Cégep du Vieux-Montréal et j’ai publié pour la première fois environ une petite année après avoir été diplômée. J’ai beaucoup aimé ce programme et tout le bagage que j’y ai pris en matière d’analyse de textes et de littérature classique.
À PROPOS DE LA LITTÉRATURE JEUNESSE :
Avez-vous toujours rêvé de devenir auteure, ou votre venue à l’écriture jeunesse est un hasard de la vie ?
Ce n’est certainement pas un hasard ! Je veux être autrice depuis que je sais écrire et j’ai travaillé fort pour y arriver. À douze ans, je lisais le blog de Stony et tous ses conseils sur le monde de l’édition. J’ai encore beaucoup de projets et d’ambition pour la suite de ma carrière d’autrice.
Combien de temps avez-vous mis à pouvoir publier votre premier écrit jeunesse ? Était-ce un roman ? un album ? une bande dessinée ?
Mon premier écrit jeunesse est « Le Garçon Hot-dog et le Prince Charmant », un roman « Young Adult ». Avant cela, j’avais déjà publié des romans pour adulte, mais depuis quelque temps, j’aime énormément écrire du YA pour les adolescents et les jeunes adultes. Je me retrouve dans cette littérature et les préoccupations des personnages qui franchissent le passage difficile entre l’adolescence et la vie adulte. Entre l’écriture et la publication, il y a bien dû s’écouler une petite année.
Aimez-vous travailler en collaboration avec l’illustratrice/illustrateur ?
Il n’y a rien que j’aime plus que les projets illustrés ! Je travaille en ce moment sur une BD avec Irène Doyen et notre collaboration est un véritable plaisir. Il n’y a rien comme de voir ses personnages prendre vie sous les coups de crayon d’une illustratrice remplie de talent.
À PROPOS DE VOTRE PROCESSUS D’ÉCRITURE :
Quand une idée jaillit, prenez-vous des notes ?
Oui ! Pour être honnête, j’ai un système assez particulier. Quand j’ai une idée, je la note dans le bloc-notes de mon ordinateur (ou un document Word dédié) et… je n’y touche plus. Je laisse l’idée reposer très longtemps, plusieurs mois, parfois plusieurs années. Si l’idée parvient à résister aux affres du temps et qu’elle m’inspire toujours, je considère qu’elle est bonne et que cela vaut la peine de l’écrire.
Quand vous commencez à écrire une histoire, la connaissez-vous en entier ou improvisez-vous au fur et à mesure ?
Même si je me laisse un peu de liberté, je fais des plans assez détaillés pour chacun de mes romans. C’est pour moi la seule façon de ne pas créer d’incohérence et d’avoir une histoire bien ficelée de A à Z. Je n’aime ni les réécritures ni les corrections, alors je mets beaucoup plus de temps dans ma préparation et mes plans.
À PROPOS DE L’ÉCRITURE :
Lorsque vous êtes en travail d’écriture, lisez-vous d’autres auteur-e-s du même genre ?
Non, jamais. Je suis une autrice très « éponge », ce qui signifie que je suis facilement influencée par le travail des autres. En période d’écriture (presque tout le temps, donc), je lis beaucoup de BD, romans graphiques et mangas, puisqu’ils ne ressemblent pas aux romans que j’écris même dans la manière de narrer.
Faites-vous lire votre texte pendant la période d’écriture ? À quel moment ?
Soit à la toute fin, soit au fur et à mesure de l’écriture des chapitres. Je suis une adepte des plateformes d’écriture et de lecture en ligne. Partager le texte à l’état brut, quand il vient juste d’être écrit et au fur et à mesure de son avancement me permet une belle connexion avec les lecteurs.
Vous arrive-t-il de relire vos propres livres ?
Oui ! Et j’y prends même du plaisir ! (Rires) En réalité, souvent, il s’écoule un très long moment entre la fin de mon écriture et la sortie du livre en librairies. J’ai eu le temps d’oublier l’histoire. Il m’arrive de reprendre un de mes livres dans ma bibliothèque, de le lire et de me surprendre moi-même par ce que j’y ai écrit !
À PROPOS DE LA PUBLICATION :
Comment choisissez-vous votre éditeur ?
Je choisis scrupuleusement l’éditeur de chacun de mes romans en fonction de la ligne éditoriale de la maison d’édition et de la façon dont l’éditeur sera le plus adapté pour faire rayonner le roman.
Travaillez-vous avec plusieurs maisons d’édition ? Pourquoi ?
Oui, je travaille avec plusieurs maisons d’édition, car j’écris et publie plusieurs romans par année dans des genres et des formats différents. Ils ne sauraient tous correspondre à la ligne éditoriale d’une seule maison d’édition. De plus, j’aime vivre des expériences différentes, surtout comme je suis encore en début de carrière. Je pense également qu’il est bon de se diversifier. Ainsi, si une maison d’édition en venait à fermer, je ne serais pas mal prise.
Vous arrive-t-il d’accepter de réaliser un livre sur commande ?
Oui, je pense que la commande est une garantie de sécurité salariale pour un auteur, c’est la garantie que le temps passé à écrire le roman sera récompensé par une publication, donc un salaire. Je travaille actuellement sur ma première commande et j’espère en réaliser d’autres. Cependant, je n’accepte que les projets qui m’inspirent et que je pense être en mesure de réaliser.
Avez-vous écrit des pièces de théâtre ?
Pas encore, mais j’espère le faire prochainement ! Je m’intéresse énormément à la dramaturgie et la scénarisation en ce moment. C’est un rêve de voir un de mes textes joué au théâtre ou au cinéma !
Combien de livres écrivez-vous par an ?
Entre quatre et cinq romans, ainsi que plusieurs textes de nouvelles ou d’albums jeunesse. Cela me prend entre quatre et cinq mois à rythme moyen pour écrire un texte, mais il m’arrive de faire plus court quand les « deadlines » sont serrés. Je travaille également toujours sur plus d’un projet à la fois.
À propos de la reconnaissance :
Avez-vous participé à des concours littéraires ? Avez-vous gagné des prix ? Lesquels ?
Non, pas encore. Je suis actuellement dans une sorte d’entre-deux difficile pour une jeune autrice : je suis au stade où ma carrière est encore trop jeune et débutante pour prétendre à des prix qui demandent plus d’expérience, mais j’ai publié trop de livres pour pouvoir participer aux concours de type « premiers romans ». Je me considère comme faisant partie de la relève, mais il n’y a pas énormément de prix ou de concours pour moi maintenant.
Participez-vous souvent à des salons du livre ? Pourquoi ?
Aussi souvent que je le peux quand j’y suis invitée ! Ce sont des expériences nouvelles pour moi et je suis friande des rencontres avec les lecteurs.
Avez-vous déjà eu l’occasion d’être invité en tant qu’écrivain à l’étranger ? Si oui, dans quel cadre était-ce ? (Salon du livre, colloque, association d’écrivain(e)s, etc.)
Pas encore, mais j’espère vraiment être invitée en France dans les prochaines années ! Une grande partie de ma communauté de lecteurs se trouve là-bas et j’ai vraiment hâte de pouvoir la rencontrer. Je rêve de participer au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, à la RARE Paris, à Livre Paris ou au Festival New Romance.
Merci Dana!
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