Lors d’un billet précédent, j’avais abordé plusieurs mythes et préjugés entourant l’écriture et l’édition et comment ils peuvent constituer un frein pour les aspirants auteurs. J’en aborde ici 5 autres.

Voici donc les 5 autres plus grands mythes sur l’écriture et l’édition (partie 2):

 

Mythe #1: Les écrivains n’écrivent que dans la solitude

Bien que les auteurs aient souvent besoin de tranquillité pour se concentrer et mieux travailler, cela ne signifie pas qu’ils souhaitent constamment être seuls. Alors que certains d’entre eux préfèrent écrire dans un environnement calme et demeurer solitaires, d’autres vont trouver qu’ils sont plus productifs dans un environnement plus dynamique ou encore avec une ambiance ou un bruit de fond.

Certains peuvent même collaborer avec d’autres écrivains ou vont travailler en équipe dans des projets collectifs. Oubliez donc le mythe de l’auteur isolé dans sa tour d’ivoire! Dans tous les cas, l’important est de trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous et votre processus d’écriture.

Mythe #2: Écrire pour le marché est la meilleure façon d’avoir du succès

Bien que tenir compte des tendances du marché et des intérêts du public lorsque vous écrivez puisse être utile, ce n’est pas nécessaire. Et ce n’est pas un gage de succès non plus. Vous concentrer uniquement sur la dernière mode n’apporte aucune garantie. Il faut quand même se démarquer un peu. Les lecteurs pourraient fort bien décider de bouder un énième livre de vampires si celui-ci n’apporte rien d’original!

Qui plus est, vous baser sur le derniers courants peut même vous couper l’inspiration. Après tout, si la dystopie est in, mais que vous n’en êtes pas fan, vous risquez de ne pas être très inspiré. Écrire pour suivre le dernier trend à la mode peut limiter la créativité et vous empêcher d’explorer vos véritables passions et intérêts. Écrire est déjà difficile, il vaut mieux être passionnés par ce que l’on écrit.

Mythe #3: Les bons auteurs ne souffrent pas du syndrome de la page blanche

Voilà un mythe qui provoque parfois des discussions houleuses parmi les auteurs! Certains n’y croient pas et prétendent qu’il s’agirait seulement de paresse ou d’un manque de volonté. Mais le fait est que le syndrome de la page blanche est un problème pour de nombreux écrivains, même les plus aguerris. Des artistes très connus, tels que Charles Schutz (l’auteur des Peanuts et de Charlie Brown) et Neil Gaiman ont admis en avoir souffert. C’est quelque chose de normal dans le processus créatif et il est important pour les écrivains de trouver des moyens de le surmonter. Et parfois même… de simplement accepter que ce dernier existe!

Pour y faire face, les auteurs utilisent souvent diverses techniques, telles que prendre des pauses, changer d’environnement ou travailler sur un projet différent. Il est important de se rappeler que d’y être confronté ne fait pas de vous un mauvais écrivain, et c’est un défi qui peut être surmonté. Parfois, il suffit seulement d’être patient et indulgent envers soi-même.

Mythe #4: L’écriture est un passe-temps, pas un vrai métier

C’est un mythe malheureusement très répandu, surtout chez ceux qui n’ont jamais pris la plume de leur vie! Hélas, cette croyance touche beaucoup de professions artistiques (voire toutes!). Les préjugés à l’égard des artistes sont également très tenaces.

L’écriture est une véritable profession qui exige des compétences, du travail acharné, de la passion, de la minutie et du dévouement. Si certains écrivains vivent bel et bien de leur plume, il est vrai que ce n’est pas la majorité. Et que, du coup, plusieurs exercent d’autres professions en parallèle. Mais cela ne change rien au fait qu’il s’agit d’un bel et bien d’un métier, fort exigeant par ailleurs. L’écriture peut être une carrière et il est important de la traiter comme telle.

Mythe #5: Les bons écrivains n’ont pas besoin d’édition

Voilà sans doute l’une des croyances les plus inexactes qui puisse exister! Même les auteurs d’expérience n’écrivent jamais un texte parfait du premier coup. Ils sont faillibles comme tout le monde. L’édition est donc une partie cruciale du processus d’écriture et même les meilleurs écrivains en ont besoin.

Il est impossible pour l’auteur de détecter chaque erreur de son manuscrit ou d’en affiner parfaitement chaque phrase sans une aide externe. Et ce, pour la simple raison que l’auteur n’a pas le recul nécessaire pour détecter les défauts de son texte. L’édition est donc essentielle pour avoir un bon texte qui deviendra un livre. La plupart des écrivains comprennent l’importance de l’édition et sont prêts à consacrer du temps et des efforts pour rendre leur écriture la meilleure possible.

 

Comme toujours, il existe plusieurs mythes sur l’écriture et l’édition qui nuisent aux écrivains, surtout à ceux qui en sont à leurs premières armes. Il est toujours aussi primordial de les déboulonner ces mythes, d’informer et de sensibiliser les gens à la réalité de l’écriture.

 

Bonne écriture!

Evelyne

 

Crédit photo : Pixabay-Tumisu