Le trésor que cherche Pouliusika est celui d’un vieux pirate qu’elle a secouru alors qu’il s’était échoué sur son île fleurie. Mais ce trésor, enfoui au pied d’un cocotier, n’est peut-être pas de l’or. C’est ce qu’elle se dit en fixant avec anxiété la mer qui rugit tout autour du bateau inventé.

Arno le Voleur vient tout juste de dérober de gros diamants lorsqu’il monte à bord du même navire. Et pourtant, ce n’est pas assez. Il n’aura de repos que lorsqu’il aura déniché le trésor de sa confrérie, disparu depuis des décennies.

Charles le Chien, lui, ne désire rien d’autre que les grosses crevettes qu’il déguste avec appétit ou qu’il offre, une seule à la fois, telle une pépite d’or, aux passagers qui lui font bonne impression.

Mais qui donc, à part Charles le Chien, n’a jamais cherché de trésor ?

Certains se souviennent, comme si c’était hier, de cette mystérieuse maison abandonnée dans laquelle ils ont fouillé tout un été, en quête d’un trésor de légende.

D’autres évoquent les fabuleux trésors enterrés ou engloutis, découverts ou partagés dans d’innombrables rêves d’enfance, tous plus merveilleux les uns que les autres.

Moi, mon trésor, je sais où il est. Je le retrouve, qui brille comme or ou diamant, chaque fois que je creuse un peu dans le cœur des enfants.

 

Marthe